La vélomaritime de Deauville à Carentan, la côte du Calvados à vélo

Début septembre, je suis partie sur un coup de tête en Normandie pour parcourir l’itinéraire cyclo-touristique de la Vélomaritime dans le Calvados entre Deauville et Carentan. Initialement, j’avais prévu ce week-end là un week-end en montagne en train de nuit, mais comme la météo prévoyait des orages sur les Alpes, j’ai changé de plan.

Dans cet article, je vous propose de découvrir en détail cet itinéraire que j’ai beaucoup aimé (surtout à partir de Cabourg) : un itinéraire vraiment beau, souvent en bord de mer, et avec de nombreuses choses à découvrir que ce soit sur la Côte Fleurie, mais aussi et surtout pour découvrir les principaux sites du débarquement.

J’ai réalisé cet itinéraire sur 2 jours car je connais bien la Normandie et que j’étais venue principalement pour pédaler mais clairement, il faudrait au moins un jour de plus pour prendre le temps de visiter quelques musées des plages du Débarquement.

Dans cet article je vous propose de découvrir que faire et que voir le long de la Vélomaritime dans le département du Calvados entre Deauville et Carentan.

La Vélomaritime

La Vélomaritime est un itinéraire de cyclotourisme de 1500 km qui relie Roscoff en Bretagne à Dunkerque dans le Nord. Cet itinéraire fait également partie d’un itinéraire européen plus long : l’EuroVélo 4 qui se termine à Kiev en Ukraine.

Comme vous le voyez dans cet article, on peut choisir d’en découvrir qu’un petit bout. Après avoir réalisé la partie entre Fécamp et le Havre, qui fût mon tout premier voyage en itinérance à vélo, j’ai décidé de retourner en Normandie pour poursuivre le périple.

Pour des raisons pratiques et notamment éviter la traversée du Pont de Normandie, j’ai préféré partir de Deauville-Trouville plutôt que du Havre. La traversée du Pont de Normandie et l’un des « points noirs » de l’itinéraire. Celui-ci n’est pas aménagé pour les vélos et il est ainsi préférable de réserver un bus qui permet de franchir le pont en toute sécurité. Les bus ne possédant que 4 espaces vélo par véhicule, la réservation est obligatoire.

Comment accéder à la Vélomaritime dans le Calvados ?

J’ai choisi cet itinéraire de la Vélomaritime car il est très facile d’accès avec le réseau TER Normandie depuis Paris-Saint Lazare via les gares de Deauville-Trouville et de Carentan (ligne Paris-Cherbourg).

Si vous ne souhaitez pas faire la partie Deauville – Ouistreham (pas géniale jusqu’à Cabourg), vous pouvez prendre le TER jusqu’à Caen et rejoindre la Vélomaritime par la Vélo Francette qui est une voie verte protégée sur l’itinéraire Caen Ouistreham. C’est l’option que je recommande si vous avez des enfants car je trouve pas la partie Deauville – Cabourg insuffisamment aménagée.

Rien de plus simple pour prendre son vélo dans le TER : il suffit de réserver un billet de train normal et de prendre son vélo avec soi.

A chaque fois que je prends mon vélo dans le train, il n’y a jamais assez de place pour les vélos, néanmoins je n’ai à ce jour jamais eu de soucis (je touche du bois) et le personnel de la SNCF s’est toujours montré arrangeant pour essayer de faire au mieux et transporter les vélos de tout le monde !

Les stations balnéaires de la Côte Fleurie Deauville à Cabourg – 32 km

Distance : 32 km
Durée : 2h10
Dénivelé : 525 m (2 bonnes côtes)
Difficulté : moyenne – non adaptée pour les familles : hormis la véloroute de la Touques en sortie de Deauville, quasiment que sur des routes non aménagées

Je rejoins la Vélomartime depuis la gare TER de Deauville-Trouville. Je ne m’arrête pas plus longtemps à Deauville que je connais assez bien et où j’ai passé un week-end au mois de juin dernier dans le cadre du triathlon de Deauville (mon épreuve a été annulé à cause d’une tempête mais j’avais quand même eu le temps de visiter un peu la veille). Depuis la gare, je rejoins rapidement la voie verte de Deauville à Saint-Arnout, une voie verte protégée fort agréable qui longe en partie le bras de la Rivière Morte de la Touques.

Malheureusement, ce tronçon est le seul tronçon vraiment protégé et réservé aux vélos de la partie Deauville – Cabourg. A partir de Tourgeville, l’itinéraire jusqu’à Cabourg est quasiment sur des routes qui sont quand même un peu fréquentées même début septembre. Il faut compter également quelques bonnes montées, courtes mais raides : la première au niveau du Mont Canisy et la seconde au niveau de Villers-sur-Mer.

Vous l’aurez compris ce premier tronçon ne m’aura pas enchanté plus que cela, d’autant plus que je me suis faite bien rincée à deux reprises par deux averses diluviennes alors que la météo n’avait prévu que de rares averses (rares mais intenses !). M’étant arrêtée le temps des averses pour m’abriter comme je le pouvais, je ne prends pas le temps de m’arrêter comme prévu pour profiter d’Houlgate et je file directement vers Cabourg.

Retrouvez par ici mon article complet sur que faire et que voir à Deauville-Trouville avec mes bonnes adresse

Cabourg, la ville où j’ai passé de nombreuses semaines de vacances enfant avec ma grand-mère ! Cela faisait des années que je n’y étais pas retournée et cela m’a fait plaisir de m’arrêter quelques instants admirer le Grand Hôtel, le Front de Mer et la Promenade Marcel Proust, ainsi que l’architecture des maisons de villégiatures particulièrement belle à Cabourg (qui est pour moi la plus belle ville de la Côte Fleurie).

A partir de Cabourg, l’itinéraire de la Vélomaritime devient vraiment sympa. Sortie du plan en éventail du centre-ville de Cabourg, la piste rejoint le bord de mer.

A noter : on trouve de l’eau et des toilettes en saison au niveau des toilettes publiques gratuites le long de la plage en sortie de Cabourg.

L’Estuaire de l’Orne : Cabourg – Ouistreham : 23 km

Distance Cabourg – Ouistréham : 23 km
Durée : 1h30
Dénivelé : quasi nulle
Difficulté : très facile, quasiment aménagée tout le long

A partir de Cabourg, la Vélomaritime devient vraiment chouette. On suit le bord de mer jusqu’à rejoindre l’Estuaire de l’Orne grâce à une piste aménagée en gravillons. J’ai beaucoup appréciée cette partie facile avec de superbes paysages.

Au niveau de l’estuaire de l’Orne, n’hésitez pas à vous arrêter en chemin à la tour d’observation qui offre un superbe panorama sur l’estuaire. Si vous avez des jumelles, ne les oublier pas pour admirer les nombreux oiseaux qui y nichent (malheureusement je n’avais pas penser à les prendre !).

Pegasus Bridge

La Vélomaritime traverse l’Orne au niveau de Pegasus Bridge : ce premier site de mémoire de la Seconde Guerre Mondiale marque l’entrée sur la zone des Plages du Débarquement, qui s’étend de Ouistreham jusqu’à Utah Beach dans la Manche.

Pegasus Bridge est le nom de code donné par les Alliés au Pont de Bénouville. Il s’agit d’un pont à bascule construit en 1935 et remplacé par un nouveau pont en 1994 lorsque le canal a été élargi. Ce pont était particulièrement stratégique pour la réussite du Débarquement du 6 juin 1944 : détruit, cela aurait rendu difficile le ravitaillement des Alliés parachutés à l’Est des plages principales du Débarquement.

Si vous avez le temps, vous pouvez visiter le petit musée dédié au Pégasus Bridge. Quant à moi je file tout droit vers Ouistréham via la voie verte qui est à la fois un tronçon de la Vélomaritime et de la Vélofrancette (une véloroute qui relie Ouistreham à La Rochelle et qui permet de rejoindre Caen. La voie verte est superbe et bitumée sur cette partie.

A Ouistreham, j’assiste à un départ d’un Ferry pour l’Angleterre, cela me donne des idées pour un prochain voyage à vélo : pourquoi ne pas partir de Caen et embarquer un jour mon vélo en direction de l’Angleterre ?

Les plages du débarquement Ouistréham – Arromanches

Distance Ouistreham-Arromanches : 35 km
Durée : 2h30
Dénivelé : 270 m
Difficulté : facile – itinéraire bien aménagé jusqu’à Courseulles-sur-Mer puis route peu fréquentée jusqu’à Asnelles où l’on récupère une piste cyclables.

Arrivée à Ouistreham, je rejoins une portion de l’itinéraire que j’avais déjà eu l’occasion de parcourir à l’occasion d’un week-end à Caen ou j’avais fait l’aller-retour à Luc-sur-Mer depuis l’Office du Tourisme de Ouistreham en louant des vélos sur place.

Cette portion de l’itinéraire est vraiment chouette car la piste cyclable longe la plage de Sword Beach et permet d’admirer les superbes maisons de villégiature de la côte Normande.

L’heure tourne alors je passe rapidement sur le secteur de Juno Beach au niveau de Courseulles-sur-Mer où l’on peut découvrir de nombreux monuments en mémoire du Débarquement Canadien.

Arromanches-les-Bains

J’arrive en fin de journée à Arromanches-les-Bains. L’itinéraire Deauville-Arromanches d’environ 80km était finalement un peu ambitieux pour être réalisé sur un seul après-midi et j’aurais aimé avoir un peu plus de temps pour visiter quelques musées notamment du côté du secteur de Juno Beach que je ne connaissais pas. Cela se fait, mais ne permet pas beaucoup de pauses !

En général, pour le cyclotourisme, je trouve que partir sur 40-50km par jour est suffisant si vous souhaitez avoir le temps de visiter. Cette fois-ci j’étais principalement venue pour faire du vélo et pédaler, mais malgré tout je regrette de ne pas avoir pu prendre plus mon temps sur certains secteurs.

D-Day 75 Garden

Avant de descendre sur Arromanches, je découvre le nouveau mémorial édifié près du cinéma Arromanches 360 : le D-Day 75 Garden, jardin du souvenir édifié à l’occasion du 75ème anniversaire du Débarquement pour rendre hommage aux vétérans. Ce monument présente 7 sculptures réalisées en rondelles d’acier représentant des soldats. Un bel hommage avec une vue superbe sur Arromanches.

Le cinéma Arromanches 360

A l’occasion d’un précédent voyage en Normandie, j’avais réalisé un tour en vélo électrique au départ de Bayeux jusqu’à Arromanches. J’avais eu l’occasion d’aller au cinéma Arromanches 360. Si vous avez le temps, c’est une visite que je vous recommande chaudement.

Ce cinéma un peu spécial projette sur 9 écrans installés à 360° autour des spectateurs un film constitué d’image d’archives de 20 minutes consacré aux 100 jours de la Bataille de Normandie. J’avais beaucoup aimé ce documentaire, quasiment sans commentaire, qui permet une approche différente des musées (plus orienté sur les émotions que sur les faits et qui apporte à mon goût à bon complément aux visites de musées et notamment au Mémorial de Caen).

Réservez vos billets pour la visite d’Arromanches 360

Le Port Artificiel d’Arromanches

Si Arromanches est une destination incontournable sur la route des plages du Débarquement, c’est notamment grâce aux vestiges du port artificiel, une prouesse technique conçue par les Alliés pour permettre le débarquement des chars et des camions de ravitaillement sur la côte Normande. Ils ont conçus des blocs de béton flottants en Angleterre qu’ils ont acheminés jusqu’en Normandie.

L’ouverture d’un tout nouveau Musée du Débarquement à Arromanches est prévue à l’horizon 2023 pour remplacer le musée actuel ouvert en 1954 que je n’avais pas eu l’occasion de visiter. Ce sera l’occasion de revenir sur les plages du Débarquement pour prendre un peu plus le temps de visiter les musées !

Mes bonnes adresses à Arromanches-les-Bains

Où dormir à Arromanches-les-Bains ?

J’ai séjourné une nuit dans la magnifique chambre d’hôtes MD Gallery, ouverte tout récemment dans le centre d’Arromanches. Cette jolie chambre d’hôtes très cosy appartient à une galerie d’art. J’ai adoré la déco de la chambre très confortable, une literie parfaite pour se reposer après une bonne journée à pédaler. Tout est pensé pour se sentir comme à la maison : bouilloire et machine à café, petits chausson, petite penderie (avec des cintres bienvenue pour faire sécher mes affaires mouillées par la pluie).

La chambre d’hôtes n’est pas labelisée Accueil Vélo mais je les avais contacté avant et ils avaient accepté de garder mon vélo à l’intérieur, pour qu’il soit en sécurité et à l’abri de la pluie.

Lorsque vous voyager avec un vélo, je vous conseille de vous orienter soit auprès des établissements Accueil Vélo, soit de contacter l’établissement que vous avez identifié pour savoir si des possibilités peuvent être arrangées pour stocker votre vélo avant de réserver.

Où manger à Arromanches ?

J’ai diné le soir à Fish and Co avec un Fish and Chips bien copieux. Si je n’avais pas eu une journée de vélo dans les jambes, j’aurais surement eu du mal à finir mon assiette. Mais le vélo cela donne vraiment faim et j’ai même eu de la place pour un dessert. Le fish and chips était vraiment très bon, que ce soit le poisson avec sa fritures croustillante que les frites qui l’accompagnaient. Une bonne adresse pour un repas généreux et pas trop cher.

 Fish and Co, 2 Rue Colonel René Michel, 14117 Arromanches-les-Bains

Jour 2 : Arromanches – Carentan (80 km)

Distance Arromanches-Carentan : 80 km
Durée : 4h30 (sans les arrêts)
Dénivelé : 590 m
Difficulté : facile – quelques bonnes côtes (la sortie d’Arromanche, puis vers Port-en-Bessin et Colleville-sur-Mer, mais de courte durée : possibilité de pousser les vélos le temps de la côte si besoin)

Après un bon et copieux petit déjeuner à la chambre d’hôtes MD Gallery, je suis prête à repartir pour ma seconde journée sur la Vélomaritime le long des côtes du Calvados. Encore une fois j’ai un programme bien chargé, environ 80km à parcourir comme la veille, mais aussi des sites de mémoire que je souhaite visiter :

• la batterie Allemande de Longues sur Mer
• le cimetière Américain de Colleville-sur-Mer
• la pointe du Hoc

J’aurais bien ajouté quelques musées mais je n’ai pas le temps, et autant profité du beau soleil de ce week-end de septembre pour découvrir les lieux de mémoire en extérieur.

La batterie allemande de Longues-sur-Mer

En quittant Arromanches les Bains, en commençant dès le début de la journée par une côte bien raide pour grimper sur la falaise, je rejoins assez rapidement par la très belle piste cyclable en bord de mer la batterie Allemande de Longues sur Mer, un site que j’avais déjà vu quelques années auparavant lors d’une excursion à vélo électrique depuis Bayeux. Je ne m’attarde pas très longtemps dans ce lieu que j’avais déjà visité et qui est toujours aussi impressionnant.

Port-en-Bessin

Port-en-Bessin est un port de pêche très pittoresque qui mérite le détour malgré la pente à 18% – une côte que l’on monte en repartant du village (c’est raide mais c’est court – autant vous dire qu’avec mon vélo chargé, je l’ai faite à pied en marchant à côté de mon vélo aussi bien en descente qu’en montée).

Ce village pourtant très fréquenté malgré la côte par les cyclotouristes ne semblent posséder aucun arceau vélo. C’est vraiment étonnant et peu pratique. Il faut donc accrocher son vélo comme on peut à un lampadaire pour prendre le temps de profiter de ce joli port particulièrement animé le dimanche matin en raison de son marché.

Si la mairie ou l’Office du Tourisme de Port en Bessin tombe sur cet article : n’hésitez pas à proposer des arceaux vélos pour permettre le stationnement correct des cyclotouristes !

Le cimetière américain de Colleville sur Mer

Je reprends ensuite ma route en direction de mon prochain arrêt : le cimetière américain de Colleville sur Mer, situé en haut d’une bonne petite côte. Pour ma part, je ne suis pas arrivée par la route principale mais par un détour via la plage d’Omaha Beach et du coup je ne suis arrivée par le bon côté vers le parking.

Clairement je n’ai pas trouvé le site très « vélo friendly » : il y a bien des arceaux vélo mais ils sont situé tout au fond du parking. Je ne les avais donc pas vu (il faut dire que comme je suis rentrée du mauvais côté du parking je suis entrée par un sens interdit qui était également interdit au vélo mais je n’avais pas fait bien attention). J’ai donc cherché en marchant à côté de mon vélo un endroit où stationner près du Visitor Center et j’ai été assez fraichement accueillie (j’aurais compris si j’étais restée sur le vélo mais comme je le disais je marchais en le tenant dans la main).

J’ai expliqué que je n’avais pas trouvé des arceaux vélos et je me suis fait un peu rembarrée (soit disant qu’ils étaient vraiment très bien indiqués). Bref je retourne garer mon vélo au bon endroit (clairement en général les arceaux vélos sont toujours au plus proche de l’entrée mais ici ce n’est pas le cas malgré la présence d’un très grand nombre de cyclotouristes – et je peux vous dire que je n’étais pas à la seule à avoir eu de mal à trouver le parking vélo).

Malgré cet accueil froid, j’ai été contente d’enfin revenir sur ce site de mémoire que j’avais visité avec l’école quand j’étais au collège. Comment rester insensible face à ces milliers de croix qui s’étendent à perte de vue ? Comment ne pas s’émouvoir en pensant à tous ces jeunes américains sacrifiés pour la libération d’un territoire située à 1000 lieux de leur pays ? Et ce site qui résonne malheureusement bien fort avec l’actualité en cette période sombre de retour de la guerre en Europe. Cette jeunesse sacrifiée sur l’autel de la folie et de la soif de pouvoir de quelques hommes… Tout ce terrible gachis de vies humaines qui se répètent encore et toujours sans que l’homme ne semble arriver à garder des leçons de l’histoire.

Cette visite m’a donné les larmes aux yeux et j’ai mis un peu de temps pour me remettre des émotions. Comment imaginer, en plus par une si belle journée ensoleillée, avec la magnifique vue sur la plage, que ces superbes côtes normande, ont, il y a seulement quelques dizaines d’années, connu un tel massacre ?

Accès gratuit

Normandy 44 Omaha

Je quitte le Cimetière Américain de Colleville par la route principale et je rejoins le musée Normandy 44 Omaha. Comme je vous le disais dans cet article, j’ai prévu beaucoup trop de vélos et pas assez de visite. Je ne prendrais pas le temps de visiter ce musée, mais pas contre, je prendrais quand même le temps de m’attarder devant la partie située en extérieur qui présentent quelques chars…

Clairement, un musée que j’ai noté dans ma liste pour la prochaine fois que je reviens dans la région.

Omaha Beach

La Vélomaritime récupère ensuite le bord de mer au niveau d’Omaha Beach où l’on peut admirer le monument commémoratif Les Braves : il s’agit d’un ensemble de 3 sculptures monumentales :: « Les ailes de l’espoir », « Debout la liberté ! » et « Les ailes de la Fraternité » érigé en juin 2004 pour rendre hommage aux 3000 soldats morts pour la France sur cette plage de Normandie.

La Pointe du Hoc

Dernier site de mémoire pour ce week-end à vélo le long des plages du Débarquement : arrêt à la Pointe du Hoc, un site particulièrement stratégique pendant la Seconde Guerre Mondiale et occupée par une batterie allemande avec son poste de commandements et ses canons qui pointés vers le large et auraient pu faire échouer l’opération Overlord.

Ce site fût pris d’assaut au matin du 6 juin 1944 par les rangers du Colonel Rudder, qui menèrent l’une des plus rudes bataille du débarquement : une mission suicide pour beaucoup de ses soldats partis à l’assaut des falaises. Malgré l’importante perte humaine, les hommes réussissent leur mission. Ce site est encore aujourd’hui très important pour les Etats-Unis (les visiteurs américains y viennent encore en nombre) et symbolise à jamais la bravoure et l’esprit de sacrifice de leurs hommes.

Les stigmates de cette terrible attaque sont encore visibles aujourd’hui avec les impacts des bombes formant des trous dans le sol. Pour des raisons de sécurité, il est interdit de s’écarter du chemin balisé.

La visite du site prend environ 45 minutes et se fait grâce à des panneaux explicatifs ou le téléchargement d’un application.

Le site est bien aménagé pour les vélos avec des arceaux faciles à trouver situés près de l’entrée du site. Le site est comme le cimetière américain de Colleville-sur-Mer géré par les Etats-Unis via l’American Battle Monuments Commission.

Accès gratuit

Isigny-sur-Mer

A partir de Grand Camp-Maisy, l’itinéraire de la véloroute quitte le littoral pour contourner la zone humide à la frontière des départements du Calvados et de la Manche. La partie reliant Grandcamp-Maisy à Carentan (30km environ) n’est pas mémorable et bien monotone. L’itinéraire emprunte des petites routes très peu fréquentée bordé d’ostréiculteurs. Je roule sans m’arrêter, juste le temps de faire une petite pause à Isigny-sur-Mer, pas très animée en ce dimanche après-midi.

Je prends toutefois le temps d’admirer les maisons colorées du Quartier des Hogues, un ancien quartier de pécheurs, et de savourer un Orangina bien mérité dans l’un des rares bars ouverts.

Je ne m’arrête pas très longtemps afin d’arriver à Carentan où j’ai mon TER en direction de Paris qui m’attendant. Je suis en avance, mais à vélo un problème technique ou une crevaison est vite arrivée donc je souhaite garder ma marge.

Je ne verrais pas grand-chose de Carentan malgré mon avance car j’arrive en pleine épreuve du triathlon de Carentan qui occupe une bonne partie du centre-ville puisque l’épreuve de course à pied se déroule au niveau du port de plaisance et du canal. Je me dirige donc vers la gare ou je reprends le TER en direction de Paris-Saint-Lazare.

Et c’est ainsi que se termine un chouette week-end à vélo en Normandie ! Cela m’aura donné envie de revenir en prenant un peu plus le temps de visiter les musées du Débarquement pour la prochaine fois.

J’ai adoré cet itinéraire vélo, qui fait clairement partie des plus beaux itinéraires cyclables que j’ai pu faire à ce jour. J’ai préféré cette partie de la Vélomaritime à la partie entre Fécamp et Le Havre où finalement on voyait assez peu la mer. Ici l’itinéraire longe vraiment les plages et même quand on passe près des falaises, on voit la mer. L’itinéraire est bien indiqué, je n’ai eu aucun mal à trouver l’itinéraire bien que j’utilise toujours un GPS vélo où je charge les traces GPX des itinéraires (tous les tronçons sont disponibles sur le site internet de la Vélomaritime).

Les paysages changent souvent avec beaucoup de points d’intérêt à découvrir en chemin, c’est un itinéraire bien loin d’être monotone et je vous le recommande chaudement !

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• A vélo de Ouistreham à Luc-sur-Mer le long de Sword Beach