Après un road-trip en Corse il y a deux ans, qui nous avait ébloui à tout point de vue, nous avions jeté notre dévolu sur la Sardaigne. Bien que ces îles soient voisines, elles sont incomparables.
Bien souvent on cherche à comparer la Corse et la Sardaigne et pour cette raison, j’avais entendu que la Sardaigne est « moche » et bien moins intéressante que la Corse. Je n’avais pas vraiment de bons a priori avant ce voyage et autant vous dire que la Sardaigne m’a séduite.
La Corse et la Sardaigne sont deux îles voisines mais bien différentes qui méritent toutes deux d’être découvertes. Il est vrai que de mon point de vue l’intérieur de la Sardaigne ne rivalise pas avec la beauté des montagnes Corses, mais son littoral est splendide et la région montagneuse du Supramonte offre des paysages tout à faire remarquables.
Au niveau de la découverte du patrimoine historique, c’est pour moi la Sicile qui gagnerait haut la main, mais il y a tout de même des choses intéressantes à découvrir en Sardaigne.
Dans cet article, je vous propose un itinéraire pour découvrir le nord de la Sardaigne en 15 jours.
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Sommaire
Notre itinéraire pour un voyage de 15 jours en Sardaigne
La Sardaigne étant une île très grande, nous avons choisi pour ce premier voyage de nous limiter à la moitié Nord de l’île ce qui était déjà grandement suffisant. Cela nous laisse la possibilité de revenir pour explorer la partie Sud.
Voici notre itinéraire détaillé jour par jour.
Alghero et le Parc Naturel de Porto Conte (2 à 3 jours)
Après avoir débarqués du ferry à Porto Torres et pris notre déjeuner dans un restaurant de la ville, nous ne nous attardons pas plus et nous prenons la route de notre première destination : Alghero à 45 minutes de voiture au sud.
Alghero fait partie des plus belles et des plus intéressantes villes à découvrir en Sardaigne et pour ne rien gâcher, elle se trouve tout près d’une réserve naturelle sublime offrant des paysages parmi les plus beaux de Sardaigne : le Parc Naturel de Porto Conte.
Retrouvez dans cet article détaillé, l’ensemble des choses à voir à Alghero et dans le Parc Naturel de Porto Conte
Bosa (1 jour)
Depuis Alghero, nous avons consacré une journée à la visite de la ville de Bosa située à une heure de route au sud. La route entre Alghero et Bosa qui longe le littoral est absolument spectaculaire. On en prend plein les mirettes. Peut-être l’une des plus belles routes que nous avons parcouru durant ces 15 jours :
J’ai eu un énorme coup de cœur pour Bosa qui est également une ville magnifique à découvrir en Sardaigne. Nous avons trouvé globalement que les villes du Nord de la Sardaigne avaient souvent peu de charme, mais ce n’est pas le cas de Bosa. Alors ne passez pas à côté de cette découverte.
Bosa est une ville construite à flanc d’une colline dominée par un château fort. Les maisons sont très colorées. Une vraie carte postale.
Nous consacrons la matinée à la visite du centre historique de Bosa et du Castello Malaspina depuis lequel on profite d’une vue spectaculaire sur Bosa et ses environs.
Après le déjeuner, nous quittons Bosa pour réaliser une randonnée sur le sentier du littoral à quelques kilomètres plus au nord. Ce sentier permet de relier la spiaggia di Compoltitu à la spiaggia Tentizzos. Nous avons beaucoup apprécié cette randonnée qui offre des paysages spectaculaires sur une région sauvage et préservée de la Sardaigne.
Castelsardo et Costa Paradiso (1 jour)
Découverte du village de Castelsardo
Castelsardo est l’une des dernières villes sardes pour lesquelles nous avons eu un coup de cœur. Le centre historique est ici aussi une vraie carte postale : la ville est construite sur un éperon rocheux qui surplombe la Méditerranée.
Contrairement à Bosa, nous n’avons pas visité le château. Nous sommes arrivés plus tard que prévu à Castelsardo suite à une crevaison de notre voiture que nous n’avons pas réussi à réparer (pour une raison inconnue : impossible de retirer la roue). Il nous a fallu passer par une station essence regonfler un peu et aller chez un garagiste. Heureusement, nous avons constaté la crevaison sur notre emplacement de camping à Alghero et il y avait une pompe à essence et un garage à deux pas. Le garagiste a été vraiment très sympathique et nous a réparé en quelques minutes. Il n’y eu aucun souci pour retirer la roue (peut être quelque chose s’est débloqué à l’intérieur après avoir roulé quelques minutes ? nous ne le saurons jamais).
Bref, nous avons perdu quelques heures avec cette histoire et raccourci notre visite à Castelsardo.
Avant de visiter Castelsardo, nous avons d’abord admiré le point de vue sur le village depuis la plage. Nous avons trouvé facilement à nous garer le long de la route et je vous conseille de faire ainsi s’il y a de la place.
La ville moderne de Castelsardo est construite à flanc de colline, il faudra la traverser avant de rejoindre la partie plus ancienne construite au sommet et encerclée d’une muraille défensive. Cela grimpe un peu, mais vous allez voir ca vaut le coup !
Je vous déconseille les restaurants situés dans la vieille ville. Nous ne les avons pas testés mais ils nous semblaient vraiment chers par rapport au reste de la Sardaigne. A la place, nous avons déjeuné dans un petit restaurant trouvé sur TripAdvisor et situé juste au-dessus de la plage : le Mediterraneum Café. Des plats sans prétention et notamment de délicieuses bruschettas préparées avec des produits frais, le tout avec une vue imprenable sur Castelsardo. Nous souhaitions quelque chose de frais et léger et c’était parfait.
Costa Paradiso : sentier du littoral de Li Cossi à Tinari
Nous avons ensuite repris la voiture pour la seconde étape de la journée : direction Costa Paradiso, une station balnéaire de la côte Nord de la Sardaigne. Nous nous garons tout en bas de la ville (un peu artificiel – que des maisons de vacances !) sur le parking Li Cossi afin de partir pour une randonnée sur le sentier côtier.
Si vous ne souhaitez pas marcher très longtemps, je vous conseille au moins de suivre le tronçon reliant le parking à la la plage de Li Cossi. Le sentier est facile et bien aménagé et permet de rejoindre une crique absolument splendide.
Ce jour-là, malgré le beau soleil, il ne faisait pas si chaud et il y avait pas mal de vent, alors nous avons continuer le sentier du littoral en direction de la plage de Tinari. Attention, le sentier pour repartir du côté opposé de la plage de Tinari n’est pas très visible. Nous avons eu du mal à le trouver au point de devoir demander de l’aide. Nous étions à deux doigts de rebrousser chemin : cela aurait été dommage de troquer une randonnée de 3h contre une balade de 15 minutes !
Pour trouver le sentier, il faut avancer au maximum le long de la falaise presque jusqu’à mettre les pieds dans l’eau. On trouve ensuite un petit chemin qui monte quasiment verticalement sur 2 ou 3 mètres dans un demi-éboulis pour rejoindre le sentier qui est ensuite en bon état.
La randonnée vaut vraiment le coup car les paysages sont spectaculaires. A cet endroit, la côte sarde est très découpée et d’une couleur ocre magnifique, qui n’est pas sans évoquer les Calanches de Piana en Corse. Avant d’arriver à Tinari, on peut accéder à une autre crique, la crique de Porto Leccio (à l’ombre en fin de journée). Le retour se fait par le même chemin.
Comme nous avions encore pas mal de route à faire pour arriver à Palau, nous avons malheureusement fait demi-tour un peu avant d’arriver à Tinari.
Capo Testa et Santa Teresa Gallura (1 jour)
Le lendemain, nous consacrons notre journée à la découverte de la pointe Nord de la Sardaigne avec le Capo Testa et la ville de Santa Teresa Gallura. Nous avons réalisé une randonnée de 3h environ qui fait la moitié du tour de Capo Testa en passant par la Vallée de la Luna. Cette partie de la péninsule est habitée par une communauté hippie qui y vit dans le respect de la nature.
Le paysage de Capo Testa est caractéristique des côtes granitiques. Le sentier côtier passe ensuite par plusieurs criques mais le ciel couvert n’invite pas à la baignade.
Le soleil reviendra juste à la fin de notre randonnée. D’un coup, l’eau devient turquoise et cristalline : on quitte l’impression d’être en Bretagne pour la Méditerranée ! Avec ou sans soleil, les paysages restent néanmoins très beaux et nous avons beaucoup apprécié cette randonnée.
Après la randonnée à Capo Testa, nous prenons la direction de Santa Teresa Gallura. Nous faisons un petit tour dans le centre historique avec des rues agréables bordées de maisons colorées. On se pose à l’une des terrasses pour déguster une glace bien méritée après la randonnée du matin.
Depuis Santa Teresa Gallura, on distingue très bien les falaises blanches de Bonifacio : la Corse n’est qu’à quelques kilomètres !
L’une des choses à visiter à Santa Teresa Gallura est la Torre Longosardo au nord du centre ville qui offre un panorama sur la ville et la Corse toute proche. Malheureusement, la météo n’était pas au rendez-vous pour en profiter pleinement.
Visite des sites nuraghiques d’Arzachena et le village de San Pantaleo (1 jour)
Les sites nuraghiques autour d’Arzachena
Situé dans l’arrière pays de la Costa Smeralda, la région d’Arzachena est réputée pour ces nombreux sites nuraghiques datant de l’Age du Bronze. Il est possible d’acheter un pass pour les visiter. Le prix du pass dépend du nombre de sites que l’on souhaite découvrir.
De notre côté, nous optons pour la visite des 2 sites réputés pour être les plus impressionnants :
- la tombe des géants de Coddu Vecchiu
- le nuraghe de La Prisgiona juste à côté
La tombe des géants est une construction très répandue dans la Sardaigne (on en compte plus de 300 !) mais celle de Coddu Vecchiu est l’une des mieux préservée et l’une des plus imposantes. Il s’agissait de monuments funéraires de la civilisation nuraghique.
Nous poursuivons ensuite avec le nuraghe de La Prisgiona, qui est un village préhistorique vraiment bien conservé. On distingue très nettement les habitations circulaires qui s’ordonne autour d’une tour qui culmine encore aujourd’hui à plus de 4m.
San Pantaleo, un village d’artiste dans l’arrière pays de la Costa Smeralda
Nous avons ensuite le charmant village de San Pantaleo sur les hauteurs de la côte Sarde. Ce joli village est accroché à un massif granitique où l’on peut randonner ou faire de l’escalade.
Si la randonnée que nous avons faite n’était pas incroyable (itinéraire assez peu intéressant que je ne partagerais donc pas sur ce blog : très peu de vue et un passage un peu délicat dans un pierrier pour pas grand chose qu’il n’y avait aucune vue à la fin…), nous avons beaucoup apprécié notre petit tour dans le village.
San Pantaleo possède un centre historique piéton très mignon qui a la particularité d’abriter de nombreuses boutiques d’artistes et artisans. La place principale est dotée d’une agréable terrasse pour boire un verre ou un café.
Toutefois, la visite de San Pantaleo est assez rapide donc à vous de voir si vous souhaitez ou non ajouter ce village à votre itinéraire. Le village est charmant mais il reste petit et de mon point de vue de mérite pas un gros détour.
L’Archipel de la Maddalena (4 jours)
L’Archipel de la Maddalena est un archipel situé entre la Sardaigne et la Corse et se situent non loin des îles Lavezzi que nous avions eu l’occasion de visiter lors de notre passage à Bonifacio.
J’ai adoré les îles de la Maddalena et en particulier l’île de la Caprera la plus sauvage. Par beau temps, les paysages sont absolument spectaculaires avec ses criques de rêve aux eaux turquoises. En voyageant au mois de mai, nous avons pu profiter de la tranquillité des paysages pour nous tout seuls ou presque tout en pouvant se baigner (dans une eau relativement fraiche tout de même).
Les autres îles de l’archipel de la Maddalena peuvent se découvrir à l’occasion d’une croisière en bateau dans l’archipel.
Retrouvez par ici mon guide complet sur les choses à voir sur les îles de la Maddalena
Dorgali et ses environs (5 jours)
Nous avons ensuite continuer vers le sud et poser nos valises à Dorgali pour 5 jours. Dorgali est une bourgade idéalement situé pour explorer le Golfe d’Orosei et le secteur du Supramonte pour quelques jours entre mer et montagne.
Randonnée au site archéologique de Tiscali (1 jour)
Tiscali est un site nuraghique un peu particulier puisqu’il se situe dans une ancienne grotte qui s’est effrondée. Il se situe également au cœur des montagnes et n’est accessible que par une randonnée. La randonnée est superbe et est assez longue (il faut compter environ 4h de marche pour faire la boucle), et vaut à elle seule le déplacement.
Il existe plusieurs possibilité pour atteindre Tiscali. De notre côté, nous avons pris l’option la plus facile d’accès pour notre voiture en passant par la route menant au Parking Tiscali – S’Abba Arva que l’on rejoint via une petite route entièrement bitumée partant de la SS125 au sud de Dorgali. L’autre option est de partir de l’autre côté du massif via la vallee di Lanaitto, mais dans ce cas il faut emprunter une piste. Avec notre petite voiture, ce n’était pas la bonne option pour nous.
Pour la visiter du site de Tiscali, prévoyez bien de l’argent en liquide puisque la personne contrôlant les entrées ne possède pas de lecteur de carte bleue.
Randonnée Gola di Gorropu (1 jour)
Le lendemain, nous retournons au parking de la veille pour une seconde randonnée nous menant à une gorge impressionnante : la Gola di Gorropu. La randonnée d’approche est facile mais un peu longue (environ 1h45-2h aller simple) et sans gros intérêt. On suit la rivière via un chemin forestier.
Par contre, elle en vaut la peine car le site de Gola di Gorropu est vraiment spectaculaire.
Ne venez pas à Gola di Gorropu un jour où un orage est prévu car cela peut être vraiment dangereux. Tout comme je ne recommande pas de venir après de fortes pluies. En effet, nous sommes venus plusieurs jours après les fortes pluies qui avaient marqués notre séjour en Sardaigne et seule la toute première partie de la gorge était accessible. Pour avancer plus loin, il fallait ensuite passer carrément à la nage (dans de l’eau bien froide du style 12-15°C !).
La première partie de Gola di Gorropu est la plus facile et c’est aussi par chance la plus impressionnante. Avec les fortes pluies, il y avait beaucoup d’eau inondant l’entrée de la gorge nous empêchant de prendre le chemin « normal » du coup ce fut quand même assez dur et s’approchait parfois plus de l’escalade que de la randonnée.
Comme à Tiscali, l’entrée à la Gorge de Gorropu est payante et il faut prévoir le paiement en espèce car celui-ci se fait juste à l’entrée de la grotte.
Randonnée Punta Catirina (1 jour)
Une autre belle randonnée à faire aux alentours de Dorgali est celle menant au sommet de Punta Catirina près du village de Lula. Nous n’avons pas été très sereins durant cette randonnée car il y avait un temps orageux et le tonnerre a commencé à retentir dès la fin de la matinée alors que nous pensions être tranquille jusqu’en milieu d’après-midi. Nous avons donc fait cette randonnée assez rapidement sans trop trainé alors que finalement le temps s’est maintenu là où nous étions (tant mieux car on avait pas trop envie de se faire foudroyé au sommet de ce massif très minéral !)
Croisière dans le Golfe d’Orosei (1 jour)
Avec le retour du soleil, nous partons en croisière sur le golfe d’Orosei, une activité incontournable à faire à Dorgali. Les excursions partent au niveau de Cala Gonone, la station balnéaire de Dorgali.
Ils existent de nombreuses options pour parcourir le golfe d’Orosei, toutes durent la journée : de la location de bateau à l’excursion en zodiaque ou en gros bateau. Toutes les excursions suivent le même programme avec la découverte du Golfe et des arrêts à plusieurs plages et un arrêt possible à la grotte de Bue Marino (entrée en supplément).
De notre côté, nous avons réservé une croisière en petit zodiaque avec Prima Sardegna qui propose des excursions en zodiaque pour des groupes limités à 12 personnes et nous avons beaucoup apprécié leur service et le rapport qualité-prix de l’excursion.
Le golfe d’Orosei est l’un des endroits les plus spectaculaires de Sardaigne mais aussi l’un des plus fréquentés. Même en mai, alors que nous n’avons croisé que peu de monde sur le reste de notre séjour, nous avons senti la forte pression touristique. Au point que la Sardaigne a mis en place des restrictions d’accès à certaines criques du Golfe, dont la plus célèbre : Cala Goloritze, dont l’accès n’est plus possible par bateau et se fait sous réservation payante afin de limiter le nombre de randonneurs à 250 par jour.
Orgosolo et ses environs (1 jour)
Les fresques murales d’Orgosolo
Pour notre dernière journée entière à Dorgali, nous reprenons la direction de l’intérieur des terres et du Supramonte pour découvrir l’étonnant village d’Orgosolo. Ce village niché au cœur d’un massif montagneux à la particularité d’être un véritable musée à ciel ouvert avec de nombreuses fresques.
Il ne s’agit pas ici de street art « habituel » puisque le mouvement de peinture murale est nettement plus ancien que la mode actuel et est né d’un mouvement revendicatif en 1969 suite à la résistance contre le projet d’installation d’un camp de l’OTAN qui devait s’implanter dans la région et qui devait entrainer le déplacement de bergers. Orgosolo.
La plupart des peintures murales d’Orgosolo portent des messages politiques qui parlent des luttes locales et sociales, portent des messages anti-fascistes et féministes. Toutefois, tous les messages sont naturellement en italien.
Les fresques sont omniprésentes mais là ou vous en trouverez le plus grand nombre est au niveau du Corso Reppublica, l’artère commerçante de la ville. Mais n’hésitez pas à vous perdre dans les ruelles pour découvrir d’autres oeuvres.
Retrouvez par ici mon article complet sur Orgosolo.
Randonnée au Monte Nuovo San Giovanni
Une belle randonnée à faire dans les environs d’Orgosolo est celle menant au Monte Nuovo San Giovanni, un éperon rocheux émergeant de la foret de Montes et offrant de superbes panoramas sur le Supramonte. Une randonnée parmi les plus faciles de notre séjour, mais tout à fait spectaculaire et offrant des paysages variés.
Retour pour Porto Torres (1 jour) via Orani et la visite du Musée Nivola
C’est déjà l’heure pour nous de quitter Dorgali pour rejoindre Porto Torres où nous prendrons le ferry en direction de Toulon le soir même. Après une matinée à profiter une dernière fois de la plage à Cala Fuili, nous prenons la direction du retour avec un arrêt au Musée Nivola à Orani où nous arrivons pour l’heure du déjeuner.
N’ayant pas faim, nous commençons par la visite du musée dédié à cet artiste Sarde natif d’Orani, peintre et sculpteur du 20ème siècle ayant exporté son art outre Atlantique. Je ne connaissais pas du tout cet artiste que j’ai adoré découvrir. C’est un artiste influencé par le modernisme et le style cubisme dont les œuvres peuvent faire penser à Picasso ou Braque.
Malheureusement, après la visite du musée, non seulement tous les restaurants étaient fermés, mais en plus des pluies diluviennes se sont abattues sur nous. C’était vraiment impressionnant car certaines routes commençaient à s’inonder, on a pris un peu peur et on a roulé directement en direction de Porto Torres en grignotant quelques biscuits dans la voiture. On a fini par s’arrêter dans un supermarché pour acheter des sandwichs à manger dans la voiture.
Une fois arrivés à Porto Torres, le soleil était revenu. Nous étions un peu en avance alors nous avons pris un verre en attendant d’embarquer sur le ferry.
Le guide pratique pour voyager en Sardaigne
Comment venir en Sardaigne ?
Venir en Sardaigne en Ferry
Après avoir visité la Corse en ferry, une idée nous trottait dans la tête : reprendre le ferry mais cette fois pour la Sardaigne.
La compagnie Corsica Ferries dessert la ville de Porto Torres principalement depuis Livourne en Italie, mais située au sud de Pise cette ville faisait un peu loin pour nous.
De notre côté, nous avons donc privilégié les liaisons au départ de Toulon, beaucoup moins nombreuses. Les dates des départs varient donc je ne peux que vous inviter à regarder en fonction de vos dates. Nous avons pu prendre le bateau le samedi soir, après une longue journée de route depuis Paris et rentrer de Sardaigne avec un départ le lundi soir (le lundi étant férié cette semaine-là pour la Pentecôte).
Il est également possible de coupler facilement la découverte de la Corse et de la Sardaigne puisqu’il y a des liaisons fréquentes entre Bonifacio et Santa Teresa Gallura. Les deux îles ne sont qu’à quelques kilomètres l’une de l’autre : de Santa Teresa Gallura, on distingue très bien les falaises calcaires de Bonifacio.
Même si le trajet était plus long, pour un voyage de deux semaines nous avons préféré privilégier le ferry pour plusieurs raisons :
- Eviter de louer une voiture sur place et pouvoir facilement transporter tout notre matériel de camping
- Diminuer le recours à l’avion lorsque cela est possible et privilégiez des modes de transport moins émetteurs de CO2.
Retrouvez par ici l’article complet sur Corsica Ferries que j’avais rédigé suite à notre expérience pour aller en Corse.
Venir en Sardaigne en avion
Il est bien sur possible de venir en Sardaigne en avion. Les aéroports principaux de l’île sont Olbia au nord et Cagliari au sud. La compagnie Transavia dessert notamment la Sardaigne avec des vols pour les deux aéroports principaux de l’île depuis Paris Orly.
Quelle est la meilleure période pour visiter la Sardaigne ?
La haute saison touristique pour visiter la Sardaigne est l’été. C’est une destination très populaire auprès des Italiens qui se pressent sur les plages et les tarifs explosent. Un second inconvénient est que les températures peuvent être caniculaires. Cette année a battu tous les records avec des températures atteintes de plus de 45°C… difficile de profiter de ses vacances dans ces conditions.
Personnellement, je pense que les meilleures saisons pour visiter la Sardaigne sont le printemps et l’automne. Nous avons réalisé notre séjour en mai, mais nous avons eu une météo plus défavorable que d’habitude. En général le temps est plutôt sec en mai en Sardaigne mais nous avons eu de gros orages et des températures relativement fraiches (autour de 20°C), mais rien qui ne nous ait réellement empêché de profiter de notre voyage.
Mon amie Chloé du blog My Sweet Escape a quant à elle voyagé en Sardaigne pendant les vacances scolaires de la Toussaint et a pu profiter de la douceur du climat méditerranéen de l’île. N’hésitez pas à consulter son blog
Conduire en Sardaigne
Les routes en Sardaigne sont plutôt bonnes, au moins dans le Nord de l’île Les autoroutes sont gratuites et il y a globalement assez peu de circulation. Les Sardes conduisent avec bien plus de prudence que les Siciliens et là-dessus ça clairement n’a rien à voir. Globalement, le code de la route est respecté sauf pour les limitations de vitesse.
Clairement c’est une chose qui nous a beaucoup intrigué car les limitations de vitesse affichées sont vraiment très basses. La plupart des routes (hors autoroute), même les routes départementales toutes droites, sont affichées comme limité à 50. Nous avons respecté ces limitations les premiers jours de notre voyage, mais autant vous dire que nous avons vite remarqué que personne ne les respectait… Au début nous n’osions pas rouler à plus de 60 mais à force de se faire doubler, nous avons fini par rouler à la vitesse à laquelle nous aurions roulé si nous étions en France soit 80-90 sur les routes départementales toutes droites.
Il n’y a pas l’air d’avoir beaucoup de radars puisque nous n’avons pas reçu d’amendes. Je ne comprends pas trop l’intérêt de mettre des limitations aussi basses si c’est pour ensuite ne pas les faire respecter.
En gros la conduite en Sardaigne n’est pas bien différente de la conduite en France.
Comme partout en Italie, il faudra seulement faire attention aux abords des villes principales de ne pas entrer en voiture dans les ZTL (Zone à Trafic Limitée) dont l’accès est réservé aux résidents.
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