Pour notre deuxième journée à Tokyo, nous avons choisi de partir en randonnée dans les montagnes environnantes et plus précisément au mont Takao, également appelé Takao-San, une destination très prisée des Tokyoïtes, facilement accessible en transport en commun depuis la capitale. Cette montagne de 599 m d’altitude offre de jolis sentiers de randonnée et un panorama sur la mégalopole japonaise. De la haut, on peut mesurer l’ampleur de l’étendue de la ville !
Nous avons un objectif assez ambitieux pour notre première randonnée au Japon, trouvée dans le guide Hiking in Japan de Lonely Planet : relier Takao-San à Jimba-San une autre montagne à une dizaine de kilomètres. En tout, nous avons prévu de marcher environ 15 km.
En ce lundi de week end prolongé, le mont Takao, était littéralement pris d’assaut. Si nous voulions nous balader tranquillement dans la nature, c’est raté… Un téléphérique permet de gravir une bonne partie de la pente et de s’épargner un peu. C’est là que je prends la mesure de la patience infinie et incompréhensible des japonais, qui préfèrent attendre sagement 2 heures une place dans le téléphérique, alors qu’avec une marche d’une heure dans la montagne, on arrive au sommet…
Allons bon, on se dit que cela fera autant moins de personnes sur les sentiers…
Au départ des randonnées, un plan permet de s’orienter. Mieux vaut récupérer également un plan papier au niveau du téléphérique afin d’avoir la traduction des kanjis, surtout si vous voulez continuer la randonnée vers le mont m : par la suite, les indications ne sont pas toujours écrites en anglais.
Pour atteindre le sommet du mont Takao, la première étape de la journée, nous choisissons le chemin n°6 car il passe près d’une petite cascade (qui ne casse pas trop pattes à un canard). Après avoir salué les dieux de la forêt, nous nous lançons à l’ascension du Mont Takao. Il faut environ 1h30 de marche pour atteindre le sommet. Si le chemin est vraiment ravissant, je n’ai jamais vu AUTANT de monde sur un sentier de randonnée. Du début, jusqu’à la fin, nous marcherons en file indienne, les uns derrière les autres. Pas possible de doubler, de toute façon c’est inutile, il y a toujours quelqu’un d’autre devant…
Comme nous avons un timing un peu tendu : marcher de Takao-San à Jimba-San puis redescendre à l’arrêt de bus et que nous sommes partis assez tard (départ en bas de Takao-San à 10h30), il nous faut impérativement marcher d’un bon rythme pour terminer le programme avant la nuit. Mais avec la foule, impossible de hâter le pas. Résignés, nous adaptons notre rythme, au pas des japonais…


Je croyais avoir vu de la foule. Ce n’était rien qu’un aperçu de ce qui nous attendait au sommet, le point de rencontre de tous les itinéraires… Il y avait tellement de monde que nous n’avons jamais pu approcher le point de vue… Il faut dire que je n’ai pas un gramme de la patience des japonais. En plus, j’ai horreur de la foule, je me sens un peu oppressée, et heureusement les japonais sont des personnes très calmes, la foule est très ordonnée, les gens font la queue patiemment pour se prendre en photos… Mais je ne comprends pas le plaisir qu’ils ont à monter une montagne, tout ça pour ensuite s’installer à déjeuner par terre, au milieu du chemin, avec aucun point de vue à l’horizon… Non vraiment, je ne comprends pas !!
Du point de vue, on peut théoriquement voir le mont Fuji. Ce jour là, il était de toute façon caché dans les nuages. Pas de regret!
Un peu dépités, nous décidons de poursuivre notre chemin en espérant que ça se calme, ce qui est effectivement le cas puisque la seconde partie est plus engageante. Après avoir dépassé le Mont Takao, il n’y a presque plus personne (enfin c’est relatif)… Au début, je m’interrogeais (et me moquais un peu il faut bien l’avouer) de la présence de toilettes publiques un peu partout sur les sentiers de montagne. Après cette expérience, je comprends mieux 🙂


Arrivés au sommet du Mont Jimba, nous profitons rapidement du panorama sur l’agglomération de Tokyo. Il est déjà 16h30, il nous reste à peine 1h30 avant la nuit et encore 4.4 km à faire pour rejoindre l’arrêt de bus de Jimba-kogen. Le chemin principal est fermé à cause d’un glissement de terrain, du coup, on prend un « raccourci » bien indiqué, mais aussi bien bien pentu. 2 km après les genoux en compote et les jambes branlantes, nous rejoignons la route et traçons pour arriver au village avant la nuit. Finalement nous sommes bien larges et ratons de peu le bus de 17h25.
Juste avant le départ du bus de 18h25, quelques randonneurs continuerons d’arriver éclairés par leur lampes frontales. Je suis bien contente de ne pas avoir été à leur place !


Nous revenons finalement enchantés de cette randonnée, l’épisode de la foule au mont Takao fût vite oublié. Finalement la grande majorité de la randonnée, car au total nous avons marché 7 heures, fût très agréable. Un seul regret, n’avoir pas été un peu plus matinal pour s’éviter le stress en fin de journée pour savoir si on allait arriver avant la nuit.
D’autre part, ce fût une bonne idée pour nous aider à passer le changement d’heure. Malgré la fatigue de la journée, le soir, nous avons malgré tout eu du mal à nous endormir ! Je me demande ce que cela aurait été sans un effort physique…
Aller au mont Takao
Depuis Tokyo-Shinjuku comptez une petite heure de train.
Si vous possédez le JR Pass, prendre la ligne JR Chuo jusqu’à Takao, puis la Keio line jusqu’à Takaosanguchi (ce dernier tronçon n’est pas couvert par le pass). La correspondance n’est pas longue et les trains sont fréquents. Cela ne rajoute pas beaucoup de temps par rapport à la version directe et l’économie n’est pas énorme.
Sinon prendre la ligne Keio depuis Shinjuku jusqu’à Takaosanguchi.
Pour revenir de Jimba-kogen, il y a un bus toutes les heures jusqu’à tard (dernier bus 20h25) pour la gare de Takao.
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