Quand on pense au département des Vosges, on pense le plus souvent à la partie Est du département : le Massif Vosgien avec ses lacs et ses sapins.
Cet automne, j’ai eu l’occasion de partir à la découverte de la partie ouest du département : la plaine des Vosges. Une partie un peu plus méconnue, plus plate mais qui regorge de patrimoine à découvrir.
Dans cet article, je vous propose de partir à la découverte de cette région.
Disclaimer : cet article est le fruit d’une collaboration commerciale non rémunérée avec l’Office du Tourisme des Vosges (invitation). Je reste libre de la ligne éditoriale et les avis exprimés dans cet article sont les miens.
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Sommaire
Que voir dans la Plaine des Vosges ?
Le Site Archéologique de Grand
Malgré avoir vécu durant 3 ans à Nancy et réalisé plusieurs séjours dans le département des Vosges, je n’avais jamais entendu parlé de la cité Gallo Romaine de Grand. Difficile de s’imaginer aujourd’hui dans ce village peuplé d’une centaine d’âmes à la frontière du département de la Meuse que l’on trouvait là au Ier siècle après Jésus Christ une des plus importantes villes de la Gaulle.
Le Musée Archéologique de Grand
La visite de Grand commence au niveau du Musée Archéologique. Vous y trouverez l’indispensable guide de visite et les clés pour comprendre ce qui a pu attirer nos ancêtres les gaulois dans ce coin des Vosges où l’on ne trouve pourtant aucun cours d’eau apparent. A son apogée, la ville comptait jusqu’à 20 000 habitants !
Le musée est une bonne introduction à la visite des vestiges archéologiques de Grand et vous y découvrirez surtout une mosaïque monumentale.
La mosaïque de Grand
Après avoir traversé les quelques pièces du petit musée, vous arriverez sur la mosaïque monumentale qui est l’un des trésors de Grand. C’est vraiment incroyable qu’une mosaïque de cette taille ait été si bien conservée. Elle fut découverte par hasard en 1820 lors de travaux de construction d’une maison.
La découverte est absolument majeure : une mosaïque de plus de 2 000 000 de tesselles couvrant une surface de 230 m² ! Il s’agit tout simplement de l’une des plus grande mosaïque antique d’Europe !
Les archéologues pensent que cette mosaïque pourrait recouvrir le sol d’une ancienne basilique romaine, qui était le lieu du pouvoir commercial, judiciaire et politique. Malheureusement, l’emblema, le motif ornemental central, qui auraient pu fournir de précieux indices sur l’utilisation de la pièce est la seule partie de la mosaïque très endommagée.
L’Amphithéâtre de Grand
En suivant le parcours découverte proposé par le guide de visite, vous pourrez rejoindre l’amphithéâtre de Grand. Celui-ci ne paye pas de mine aujourd’hui car il a malheureusement servi de carrière de pierre au fil des siècles.
L’amphithéâtre de Grand était durant l’Antiquité le 8ème du monde romain. Il était plus grand que celui de Arles ou de Nîmes et pouvait accueillir plus de 18000 spectateurs !
Avec l’abandon de la cité Gallo-Romaine de Grand, les pierres de l’amphithéâtre servirent à la construction d’autres bâtiments et peu à peu le monument va être recouvert de terre jusqu’à être complétement oublié. Il fut redécouvert par hasard dans les années 1960s par la découverte d’un mur par des enfants du village. Le site est tellement gigantesque qu’il fallu ensuite 18 ans pour le désenfouir !
Des tribunes en bois furent installées lors de la restauration du monument dans les années 90. Ces tribunes permettent de protéger les pierres des intempéries (l’eau s’infiltrant dans les pierres et gelant entrainaient des dommages irréversibles). Des spectacles sont organisés l’été dans ce cadre exceptionnel.
Domremy-la-Pucelle : sur les traces de Jeanne d’Arc
Mon séjour dans la plaine des Vosges se poursuit avec la visite de Domremy-la-Pucelle à 20km de Grand.
Bon plan : un billet jumelé permet la visite de la Cité Gallo Romaine de Grand et de la Maison Natale de Jeanne d’Arc.
La basilique Sainte Jeanne d’Arc
Sur la route de Domremy, je vous conseille l’arrêt à la Basilique Sainte Jeanne d’Arc construit sur une hauteur qui domine la plaine des Vosges. Il s’agit d’un monument édifié à la fin du 19ème siècle.
La maison natale de Jeanne d’Arc
Direction ensuite la maison natale de Jeanne d’Arc, une visite très intéressante pour en savoir plus sur la Pucelle d’Orléans qui aida le Roi de France à combattre les Anglais pendant la Guerre de Cent Ans.
Ce n’est pas tellement l’intérieur de la maison qui est intéressant à découvrir (il n’y a plus rien à l’intérieur), mais la visite qui permet de découvrir l’histoire de Jeanne d’Arc.
Par exemple, j’ai appris qu’elle n’était pas du tout bergère (malgré la présence de nombreux moutons juste à côté de la maison qui sont encore la de nos jours). Elle serait plutôt une fille de famille de laboureurs, ce qui était une classe sociale nettement plus élevée à l’époque du Moyen Age.
C’est dans le jardin de la maison, près de l’église, que Jeanne d’Arc aurait entendu les voix l’incitant à libérer le Royaume de France. Une dalle mémorielle a été édifiée en souvenir à cet emplacement.
J’ai beaucoup apprécié cette visite car cela m’a permis de découvrir le personnage de Jeanne d’Arc que je connaissais finalement assez peu. C’est vraiment impression de découvrir la détermination de cette jeune fille qui s’est enfuit à plusieurs reprises de chez elle pour convaincre dans un premier temps Robert de Baudricourt le seigneur local de Vaucouleurs de l’enrôler dans les troupes du Dauphin de France.
Doté d’un grand charisme, après des mois d’acharnement, elle va finir par être prise au sérieux et lui donne une escorte de 6 hommes qui lui resteront fidèle tout au long de son parcours.
Mirecourt : capitale française de la lutherie
Comment Mirecourt, petit village des Vosges, est devenue l’un des épicentres de la lutherie ?
Dernière étape de ce séjour dans la plaine des Vosges : la ville de Mirecourt où l’on fabrique depuis 1602 et ce sans interruption des instruments à cordes.
A cette époque, Mirecourt fait partie du Duché de Lorraine qui sera jusqu’en 1766 un état indépendant. Les ducs de Lorraine sont amateurs de musées et vont faire venir des musiciens et des luthiers d’Italie. Ceux ci préfèrent toutefois s’installer dans la petite ville de Mirecourt plutôt qu’à Nancy. Ils s’associent alors à la corporation des drapiers et des teintureries avec lesquels ils ont beaucoup d’échanges (ils récupèrent notamment des boyaux de moutons pour fabriquer les archers et les cordes des violons).
Un autre avantage de Mirecourt : on facilement du bois de lutherie dans les environs, un bois léger, facile à travailler et qui possède une bonne qualité de résonnance.
C’est ici que l’on trouve aujourd’hui l’Ecole Nationale de la Lutherie où sont formés en suivant un cursus de 3 ans les luthiers de France, et qui permet de poursuivre la tradition de la lutherie.
Visite du musée de la lutherie
Situé en plein cœur du centre ville, le musée de la Lutherie va vous permettre de découvrir le savoir faire de la fabrication de la musique et en particulier celle des instruments à cordes.
Le musée s’articule autour de plusieurs thématiques : les différents instruments à cordes, les étapes de la fabrications des instruments à cordes et des archers, la lutherie à Mirecourt…
La visite du musée sollicite les sens avec des parties vidéos, des écoutes musicales ainsi que de parties tactiles.
Visite d’un ancien atelier de lutherie
Le Musée de la lutherie organise des visites guidées de l’ancien atelier Gérome. Ces visites de 45 minutes permettent de visiter l’atelier de fabrication de la guitare ou du violon. Vous trouverez les horaires et les informations pour la réservation sur le site internet du musée.
Mes bonnes adresses pour un week-end dans la plaine des Vosges
Où manger dans la plaine des Vosges ?
Les Vosges sont un département gourmand où j’ai eu l’occasion de me régaler. Voici les deux adresses que j’ai pu tester et que je vous recommande les yeux fermés.
Restaurant la Marmite à Greux
Le restaurant La Marmite de Greux est situé à deux pas du village de Domremy-la-Pucelle. Je vous recommande cette adresse pour déjeuner après la visite de la maison natale de Jeanne d’Arc.
Si le restaurant ne paye pas de mine de l’extérieur, c’est une excellente adresse. Mieux vaut réserver car le restaurant est souvent plein. Le rapport qualité/prix est tout simplement exceptionnel.
Je vous recommande en entrée le saumon fumée très légèrement saisi qui est la spécialité du restaurant. C’est absolument incroyable en terme de goût et de texture. Peut être le meilleur saumon que j’ai mangé de ma vie.
J’ai poursuivi mon repas par un magret de canard qui était lui aussi délicieux. Le repas s’est terminé avec une tarte citron meringuée, étonnamment légère (cela tombait bien car je n’avais plus très faim à ce moment du repas).
La Marmite, 3 rue Jeanne d’Arc, 88630 Greux
Le Relai de Vincey
Une autre adresse gastronomique à découvrir dans la plaine des Vosges est le Relai de Vincey situé à une vingtaines de minutes de route de Mirecourt, à mi chemin entre Nancy et Epinal.
En entrée je suis partie sur un ceviche de poisson. J’ai ensuite poursuivi avec pour le plat principal l’option végétarienne qui m’a un peu déçue même si c’était très bon. Il s’agissait d’une poêlé de légumes qui manquait d’originalité et de protéines. Par contre, le repas s’est fini en apothéose avec un dessert absolument incroyable au chocolat et à la pistache alliant jouant parfaitement avec les saveurs et les textures.
Je n’avais pas très faim ce jour là donc les portions m’ont suffi mais il faut noter que si tout est délicieux, l’adresse risque de décevoir les gros appétits.
Le Relais de Vincey, 33, rue de Lorraine, 88450 Vincey
Où dormir dans la plaine des Vosges ?
La ville de Neufchâteau est la plus grande ville de la plaine des Vosges. C’est un point de chute idéal et assez central pour rayonner. En ce qui me concerne j’ai séjourné une nuit à l’hôtel l’Evidence à Neufchateau. Il s’agit d’un hôtel-restaurant 3 étoiles, proposant des chambres de confort standard.
L’établissement possède deux restaurants : une brasserie et un restaurant labelisé Maitre Restaurateur. C’est côté Restaurant que j’ai diné. Je vous recommande vraiment l’adresse qui propose un menu entrée/plat/dessert (25€ en 2025) d’un rapport qualité prix que je n’avais pas vu depuis longtemps.
Les plats étaient copieux et savoureux. En entrée, j’ai opté pour le pâté lorrain au gris de Toul, une spécialité de la région. Le repas s’est poursuivi avec un suprême de poulet jaune cuit à basse température accompagné d’un gratin dauphinois et de légumes de saison. Ce repas c’est terminé sur une note sucré avec un tiramisu très léger et aérien. Autant vous dire qu’après cela je n’avais plus faim !
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