Vous êtes de plus en plus nombreux à me poser des questions suite à mon trek au Népal. Et je vous comprends ! Avant de partir dans cette aventure, j’étais également inquiète : quel trek choisir ? quel équipement ? Ai-je le niveau ? et le mal des montagnes ? Même en partant avec des amis et une agence de voyage, cela ne suffisait pas à me rassurer. Maintenant que je suis revenue de ces 14 jours de marche, en un seul morceau avec le recul cela ne me semble finalement pas si dur que cela. (Même si cela demande malgré tout une bonne condition physique et de l’entrainement avant le départ !)
Pour répondre à quelques unes de vos questions, j’avais déjà écrit un article pratique pour bien préparer son trek au Népal que je vous invite à lire ou relire (je vous explique notamment quoi apporter dans ces bagages, quelle est la meilleure période pour partir en trek, etc…)
Le circuit que nous avons fait lors de notre trek dans la région des Annapurnas est un peu particulier. En effet, à l’origine, nous étions partis pour un trek autour du Manaslu, mais les conditions d’enneigement ne rendait pas le trek possible. Aussi, notre guide a changé l’itinéraire au dernier moment en nous organisant quelque chose sur la même durée dans le massif des Annapurnas, nettement plus touristique. C’est comme cela que nous avons réalisé un mix de plusieurs treks proposé en agence.
Je vous avais déjà présenté jour par jour le récit de ces trek : le Mardi Himal, le Sanctuaire des Annapurnas et le Balcon des Annapurnas, 3 treks qui peuvent être réalisés séparément (certaines parties du trek peuvent néanmoins être communes). Dans cette article, je vous propose une approche comparative de ces 3 itinéraires pour vous aider à faire votre choix. Néanmoins, sachez que les Annapurnas ne sont qu’une des régions de trek au Népal, puisqu’il est également possible de se rendre au camp de base de l’Everest, dans le Langtang et d’autres régions plus reculées comme le Mustang ou le Dolpo (sachant que ces régions sont également nettement plus coûteuses à découvrir, notamment à cause du permis de trek bien plus cher).
Dans cette comparaison je vous dis tout : les durées et difficultés respectives de ces treks, ce qu’il y a à voir sur le chemin et les avantages et inconvénients de chacun d’eux. J’espère que cet article vous aidera à faire votre choix parmi les nombreux voyages proposés pour partir au Népal comme ceux de Huwans Clubaventure.
Sommaire
Le Balcon des Annapurnas
Je commence par le Trek du Balcon des Annapurnas, qui me semble être le plus facile des 3 treks, notamment car il se déroule à basse altitude. Le point culminant de la randonnée est la colline de Poon Hill à 3200 m. Cela peut paraitre élevé mais dans le massif des Annapurnas à cette altitude, il y a encore de la forêt. Cependant, même si l’altitude reste raisonnable, le dénivelé cumulé est assez important car il y a plusieurs vallées à traverser. Il faut donc souvent remonter tout ce que l’on a descendu.
Ce trek permet de découvrir des villages typiques de la région comme le magnifique village de Ghandruk, et nous fait traverser des paysages de forêts alternant avec des cultures en terrasses. C’est un très beau parcours avec, lorsque le ciel est dégagé, les Annapurnas en toile de fond et qui permet de découvrir la culture népalaise.
Par contre il faut avoir conscience si vous faites ce trek que vous resterez à distance des hauts sommets et que vous ne découvrirez pas des paysages de hautes montagnes.
Il existe plusieurs variante pour ce trek qui dure en général entre 6 et 7 jours. Cela permet de laisser le temps pour un séjour de 2 à 3 semaines de découvrir d’autres régions du Népal comme la Vallée de Katmandou ou la région du Téraï. Je vous recommanderais ce trek si c’est votre première longue randonnée et que vous n’êtes pas surs de vous.
Retrouvez par ici le récit de mon trek sur le Balcon des Annapurnas
Le Sanctuaire des Annapurnas
Le trek du Sanctuaire des Annapurnas permet de rejoindre le Camp de Base de l’Annapurna, un endroit magique à 4126 m d’altitude qui offre une vue imprenable (quand le ciel est découvert bien sur) sur plusieurs massifs culminants à plus de 8000 m. Il s’agit de l’un des treks les plus célèbres et les plus populaires du Népal aussi vous ne vous sentirez pas seuls sur les sentiers en haute saison. Il faut compter environ une dizaine de jours pour réaliser ce trek.
L’inconvénient de ce trek est qu’il finit par ressembler un peu à une « autoroute », notamment en haute saison puisque tout le monde commence à marcher ) peu près à peu près à marcher à la même heure.
Ce trek se décompose en deux parties : une partie jusqu’à Chromong en « basse » altitude, où l’on découvre des villages népalais vivant de l’agriculture. Au-delà de Chromong, le paysage laisse peu à peu place à la haute montagne. Les pâturages et la jungle disparaissent au profit de paysages spectaculaires. Après de Deurali, la vallée est si raide qu’il faut faire attention aux avalanches. On se sent vraiment tout petit face à la nature. Parfois les crampons peuvent être nécessaires (possible de les louer à Katmandou), car la neige devient de plus en plus présente (surtout au printemps). Les seules constructions que l’on croise sont les lodges pour l’accueil des touristes (hébergement et repas).
Pour ma part, c’est le trek que j’ai préféré, car il allie à la fois la culture népalaise et propose une belle diversité de paysage allant de la jungle à la haute montagne. Le lever de soleil sur le Sanctuaire des Annapurnas restera à jamais gravé dans ma mémoire.
Retrouvez par ici le récit de mon trek au Sanctuaire des Annapurnas
Le Trek du Mardi Himal
Le Trek du Mardi Himal est un trek plus sauvage, « hors des sentiers battus ». On y croise nettement moins de monde et le chemin est bien moins balisé. S’il est impossible de se perdre sur les deux premiers treks, sur le trek du Mardi Himal, le chemin n’est pas toujours bien identifié et il faut rester attentif au balisage. C’est un trek vraiment sauvage qui traverse la forêt tropicale puis des paysages de haute montagne où nous avons croisé plus de yacks que d’êtres humains. Dans ce trek, vous ne trouverez aucun village, seulement des lodges ressemblant plus à des refuges de haute montagne (mais avec des chambres doubles). J’ai beaucoup aimé la fin du trek à partir de High Camp. Hélas, de mon côté j’ai mal supporté la montée rapide en altitude puisque ce campement est situé à 3900 m. Rien de grave heureusement mais je n’ai pas eu la force de continuer jusqu’au point de vue des 14 sommets.
Ce n’est pas un trek que je vous conseille si vous ne le prolongez pas par une découverte de quelques villages de l’Annapurna, car je trouve dommage (dans le cadre d’un premier voyage au Népal en tout cas), de passer totalement à côté de la culture népalaise. Renseignez-vous bien sur les itinéraires proposés, car il est possible d’associer ce trek avec d’autres chemins, à l’aller ou au retour, pour découvrir de beaux villages typiques de la région comme celui de Landruk.
Retrouvez par ici le récit de mon trek au Mardi Himal
Le Grand Tour des Annapurnas
Je n’ai pas fait ce trek, qui est l’un des plus connu de la région avec celui du Sanctuaire des Annapurnas, mais si je compare les étapes et les dénivelés, je peux vous dire que le trek du Grand Tour des Annapurnas est le plus difficile et le plus engageant de tous, notamment à cause de l’altitude puisqu’il faut pour cela passer le col du Thorung La Pass à plus de 5 400 m. C’est aussi l’itinéraire le plus long puisqu’il faut compter entre 10 et 20 jours de marche selon si l’on s’arrête à Jomsom ou à Nayapul. Si j’avais choisi l’itinéraire du trek (ce qui n’est pas le cas puisque je rappelle que notre circuit a été modifié en urgence et à la dernière minute par notre prestataire pour des raisons de sécurité lié à l’enneigement du Manaslu), j’aurais peut être opté pour cet itinéraire, le plus mythique de tous. Néanmoins avec le recul, et les difficultés que j’ai pu ressentir sur le trek du Mardi Himal je ne regrette pas de ne pas l’avoir fait.
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1 Comment
Maloya
3 avril 2019 at 07:02Superbe images, on dirait les entiers de mafate sur l’ile de la Réunion.
Je suis en train de préparer le tour du Manaslu en solitaire pour avril 2020.