Suite à l’invitation du Gite de la Cabourne à Saint-Privat d’Allier, j’ai eu l’occasion de découvrir les premières étapes de la Via Podiensis du Chemin de Saint Jacques de Compostelle. Je vous racontais dans ce premier article, la première étape, de 24 km entre le Puy en Velay et Saint Privat.
Avec un retour prévu sur Paris en fin d’après-midi, nous ne ferons que la moitié que la seconde étape de Compostelle reliant Saint-Privas à Saugues et nous arrêterons ainsi un peu après une étonnante chapelle troglodyte située sur les hauteurs de Monistrol d’Allier.
Sommaire
Saint Privat d’Allier
Le village de Saint Privat d’Allier, situé à 24 km du Puy en Velay est la première étape du chemin de Compostelle. Ce village fût mon point de base pour les 3 jours en Haute Loire. La première étape entre le Puy et Saint Privat mettant 5h, la plupart des pèlerins arrivent à St Privat autour de 16h, ce qui laisse un peu de temps pour découvrir le village si l’on a encore un peu de force dans les jambes.
Le village n’étant pas très grand, je vous conseille au moins d’aller jusqu’au château, depuis lequel on profite d’un très beau panorama sur la vallée, et à côté de laquelle on peut visiter une jolie petite église romane.
Où dormir à Saint Privat d’Allier ?
J’ai séjourné 2 nuits au gite de la Cabourne, un gite de France 3 épis, très confortable, qui propose des formules vraiment intéressantes en demi-pension avec des repas entièrement fait maison réalisé à partir de produits du terroir. Je vous en parle plus longuement dans mon article sur la première étape du chemin de Compostelle.
L’itinéraire de Saint-Jacques de Compostelle entre Saint Privat et Monistrol
Après une bonne nuit de sommeil et un bon petit déjeuner, nous quittons le Gîte de la Cabourne en direction de Rochegude notre première étape de la matinée. Le paysage a déjà un peu changé par rapport à la veille. Ici nous passons dans une vallée granitique. Les maisons sont donc beaucoup plus claires que sur le plateau du Devès.
La Chapelle Saint-Jacques de Rochegude
Le village de Rochegude est un joli village granitique constitué d’une petite dizaine de maisons à peine. La particularité de ce village est de posséder une chapelle romane dédiée à Saint-Jacques et un donjon érigés sur un promontoir rocheux qui domine toute la vallée. En grimpant un peu, nous accédons à un point de vue extraordinaire qui nous permet de contempler le paysage verdoyant et vallonné qui se déroule sous nos yeux. Au sud, on aperçoit les Gorges de l’Allier, qu’il est possible de découvrir en rafting, mais cela sera pour une autre fois !
Monistrol d’Allier
L’étape de Saint Privas à Sorgues est l’un de celles présentant le plus grand dénivelé : le chemin redescend de Rochegude jusqu’à Monistrol dans la vallée de l’Allier, mais tout ce que l’on descend, devra être remonté une fois la rivière traversée ! La descente est un peu raide et glissante, aussi je suis bien contente de ne pas avoir un gros sac à dos avec moi. Une fois en bas, nous atteignons le village de Monistrol construit au bord de l’Allier. Le centre historique se situe de l’autre côté de la rivière. En passant, je vous conseille de jeter un coup d’œil à la superbe église romane du village. Depuis Monistrol, il est possible de partir en excursion rafting dans les gorges de l’Allier.
Dès que l’on sort de Monistrol, le chemin remonte bien sec. C’est l’une des parties les plus raides du chemin entre le Puy et Conques. Sans sac, cela se fait très bien, le dénivelé n’étant pas si énorme que cela. Le sentier monte jusqu’à une étonnante chapelle troglodyte à côté de laquelle on peut voir des petits renfoncements creusés dans la falaise. Il s’agissait d’abris pour les pèlerins.
L’arrivée à la chapelle marque la fin de la partie la plus rude de la montée, même si le sentier continuera à grimper doucement mais sûrement jusqu’à Sorgues.
Saugues
Si je n’ai pas eu le temps d’aller jusqu’à Saugues à pied, nous y sommes passés en voiture la veille, à la suite de notre première journée de marche sur le chemin de Compostelle, pour visiter la ville, sa belle église romane, jeter un coup d’œil à la tour des anglais et surtout visiter le musée fantastique de la légendaire Bête du Gévaudan.
Le musée fantastique de la Bête du Gévaudan
La Bête du Gévaudan reste l’un des mystères irrésolus de l’histoire de France. Entre juin 1764 et juin 1767, les habitants du Gévaudan entre le nord de la Lozère et le sud de la Haute Loire, subissent une série d’attaque d’une bête féroce, qui fit entre 88 et 124 victimes.
Pour en apprendre un peu plus sur le mystère et l’histoire de la Bête du Gévaudan, je vous conseille de découvrir le musée fantastique de la Bête à Saugues. Ce musée se visite facilement même après une journée de marche dans les jambes (je sais de quoi je parle puisque nous l’avons découvert à la fin de notre première étape de 24 km !). En effet, il s’agit d’écouter l’histoire de la Bête du Gévaudan, mise en scène par une succession d’une vingtaine de saynètes présentées avec de personnages en cire. On entre dans une salle plongée dans le noir et les saynètes s’éclairent au fil de l’histoire. C’est peut-être un peu kitsch, mais il faut savoir que ce musée fût réalisé avec un petit budget par des amateurs passionnés. Pour ma part, je suis rentrée très rapidement dans l’histoire et j’ai surtout apprécié de ne pas avoir à lire des panneaux explicatifs, vu que j’étais quand même bien fatiguée par la journée de marche. Il faut dire que l’histoire pleine de rebondissement de la traque de la Bête du Gévaudan et le mystère qui l’entoure : est-ce un loup, un animal exotique évadé d’un cirque, un homme ayant dressé un chien pour tuer… les hypothèses sont multiples et l’on ne saura jamais qu’elle était vraiment cette bête…
Même s’il s’agit de personnages de cire, il n’est pas conseillé d’y aller avec de très jeunes enfants, car l’histoire est assez macabre et certaines scènes sont assez impressionnantes et peuvent faire peur aux plus petits ! Apparemment, la visite peut être faite à partir de 7-8 ans. Le mieux est de demander à l’entrée ou à l’office du tourisme.
Informations pratiques pour visiter le Musée de la Bête du Gévaudan (2024)
Durée de la visite : 35 minutes environ
Tarifs : adultes : 5,50 € enfant : 3,50 €
Horaires : du 15 au 30 juin et du 1 au 15 septembre tous les jours de 14h30 à 18h30, du 1er juillet au 31 août tous les jours de 10h à 12h et de 14h30 à 18h30. Hors saison le musée est ouvert tous les jours aux groupes sur réservation.
Pour les informations pratiques à jour consulter le site internet du Musée Fantastique de la Bête du Gévaudan.
6 Comments
Cat..
21 août 2017 at 14:45Bonjour, comment s’abonner à vôtre blog? je ne vois pas … comment recevoir vos nouveaux posts , merci
Mathilde
20 octobre 2017 at 21:27Bonjour,
Normalement il y a une case à cocher lorsque vous laissez un commentaire. Je travaille actuellement sur une nouvelle mouture de la newsletter pour faire une formule moins fréquente mais plus complète et avec un meilleur design mais j’ai pris un peu de retard sur ce projet…
PARENT Ghislain
21 août 2017 at 21:38Merci à Mathilde pour ce beau reportage bien documenté, bien construit et avec de superbes photos.
Anne
26 août 2017 at 11:24Ma mère a fait cette portion aussi et a beaucoup aimé !
Nicolas de Rauglaudre
30 août 2017 at 07:42Merci pour ce beau récit et les jolies photos. Juste un point d’ombre (qui met un peu plus de relief) : à Saint-Privat-d’Allier, au gîte de la Cabourne, on m’a mis dans une chambre isolée et fait payer plus cher… sous prétexte que j’étais handicapé physique. Pour ne pas choquer les autres marcheurs, sans doute ?
Mathilde
31 août 2017 at 21:32Je suis désolée pour cette triste expérience 🙁