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Le Diana Mini, c’est quoi?
Le Diana Mini est un petit appareil photo argentique en plastique fabriqué par la société allemande Lomography. Il permet de faire des photographies carrées ou rectangulaires avec des effets un peu aléatoire avec du grain et des couleurs un peu « passées ». Il utilise des pellicules 35 mm soit le format « classique ».
J’ai choisi d’acquérir un Diana Mini car à l’origine je voulais tenter l’aventure du Polaroid. Mais finalement j’ai été rebuté par la difficulté à trouver des films à prix abordables. 20€ la boite de 8, je trouvais ça vraiment excessif ! Je me suis dit qu’avec cet appareil, même si je n’avais pas l’avantage de l’instantané, j’aurais un peu le rendu du polaroid, la surprise du résultat et ce à un tarif plus accessible puisque la pellicule de 36 poses coûte environ 4€ + 12€ ensuite pour le développement.
Le prix de l’appareil photo Diana Mini est également assez accessible : de 49 à 129 € en fonction du modèle et de ces accessoires (flashs notamment). En ce qui me concerne, j’ai pris le modèle blanc car le classique noir et bleu turquoise n’était plus disponible le jour de mon achat. J’ai choisi l’option sans flash car je vais surtout l’utiliser pour de la photo en extérieur.Les réglages
Le Diana Mini est assez basique et facile d’utilisation. Attention quand même à bien vérifier ses réglages entre deux photos… Ici c’est de l’argentique, on a pas le droit à l’erreur !
- La mise au point : celle ci se fait directement sur l’objectif avec une petite molette à tourner en fonction de la distance du sujet. Comme pour moi il s’agissait de paysage, je suis quasiment toujours restée dans le domaine 4 m à l’infini.
- L’ouverture du diaphragme : on a le choix entre 2 valeurs : soleil (f/11) ou nuage (f/8). Dans le doute, mieux vaut se mettre sur le mode « nuage » afin d’être sûrs de ne pas avoir une photo trop sombre. De même si l’on photographie à l’ombre malgré un temps ensoleillé…
- Le temps d’exposition :
- N (Normal) => à choisir absolument si vous ne voulez pas rater votre photo
- B => manuel adapté pour les expositions longues : tant que vous avez le doigt sur le déclencheur, l’obturateur reste ouvert. Il faut donc un trépied pour que la photo ne soit pas floues. Et pour avoir la bonne exposition je suppose qu’il faut un peu de pratique… Je n’ai donc pas essayé ce mode !
- Le format de la photo : carrée ou rectangulaire. Pour commencer, j’ai choisi de me limiter au format carrée. Le format rectangulaire permet de faire deux photos sur un carré. Du coup attention, il faut tenir son appareil horizontalement pour une photo verticale et inversement !
Autre point d’attention, il faut choisir le format AVANT d’avancer la pellicule sinon celle ci peut casser. - De plus, il faut mieux faire les photos rectangulaires par paires avant de repasser au carré sinon on perd une demi photo
Le choix de la pellicule
Comme il s’agit d’un appareil photo argentique, le choix de la pellicule est important car il fixe :
- la sensibilité via les ISO (100,200,400,…3200…). Plus les ISO sont bas, plus vous aurez besoin de beaucoup de lumière pour réussir la photo. Par exemple, un ISO 100 est bien adapté pour une journée d’été très ensoleillée. A l’inverse, plus les ISO sont élevés, plus la pellicule est sensible et vous pourrez photographier dans l’obscurité, par contre le grain sera plus prononcé.
Si vous ne savez pas encore ce que vous allez photographier, il est recommandé de prendre des pellicules ISO 400 qui sont les plus polyvalentes. Cela sera suffisant pour les photos en extérieur. Si vous vous destinez à photographier en intérieur, mieux vaut opter pour une pellicule plus sensible sinon vos photos seront trop sombres.
- le choix couleur ou noir et blanc (voir d’autres effets car il existe des pellicules « bizarre » comme la purple de Lomography qui procure un rendement aléatoire au niveau des couleurs…)
Le résultat en images !
J’ai acheté cet appareil juste avant mon départ pour la Cappadoce fin septembre, ce voyage était l’occasion de le tester ! (et d’avoir l’occasion de faire rapidement 36 photos pour développer la pellicule !). Je vous reparlerais prochainement plus en détail de ce voyage, mais aujourd’hui concentrons nous sur les photos faites avec le Mini Diana.
Globalement je suis assez contente de ma pellicule. J’ai limité le nombre de photos vraiment ratées :
– les fois (1 ou 2) où j’ai oublié de retirer le cache (ce qui peut se récupérer tant que l’on n’avance pas la pellicule)
– les photos un peu trop sombres pour avoir oublié de changer le réglage soleil -> nuage (1 fois seulement!).
Comme vous le voyez, les photos du Diana Mini sont assez particulières… On peut aimer ou détester…
Quand je regarde mes photos, j’ai l’impression de revoir les photos de voyage de mes parents prises dans les années 70/80 et c’est ce côté que je cherchais. Pour les autres photos, je reste de toute façon accompagné de mon réflexe préféré !
Voici un des effets sympas que l’on peut obtenir avec le Diana Mini : la superposition de 2 photos sur une même photo. Comme le déroulement de la pellicule est manuelle, on peut donc appuyer autant de fois que l’on veut sur le déclencheur. Le manuel d’utilisation conseille cependant de limiter la superposition à 2 photos (sauf si c’est vraiment sombre) car le risque est de surexposer la pellicule.
Sur cette photo, je ne sais pas trop ce qui s’est passé… Je n’ai pas du assez avancer la pellicule car l’on dirait que 2 photos se sont superposées… Heureusement que j’ai photographié deux fois le même bâtiment avec seulement une petite différence de point de vue. Je trouve que ça donne un résultat marrant.
Ces deux dernières photos sont les plus réussies je trouve. Il faut quand même beaucoup de soleil pour utiliser au mieux le Diana mini car je trouve mes photos globalement un peu sombre. J’ai utilisé un film Iso 400. C’est le minimum pour un ensoleillement à peu près normal. Pour descendre en dessous, il faut vraiment être sûrs que l’on aura un soleil de folie…
Mon Bilan
Les plus :
– J’ai bien aimé le côté un peu sympa de devoir attendre mon retour pour voir le résultat. J’avoue que j’avais un peu peur vu les retours que j’avais lu sur internet (photos très sombres ou floues). Pour éviter les photos trop sombres, j’ai limité son utilisation à la prise de vue en extérieur et privilégié les journées ensoleillées. J’ai quand même dû faire des photos lors de journées nuageuses pour finir la pellicule. Je constate que le résultat est alors pas terrible.
– J’aime bien le grain des photos obtenues, le côté « imparfait », vintage et un peu flou. J’aime bien le vignettage obtenu (les coins sombres de la photo causés par la mauvaise qualité de l’objectif). Quand je regarde ces photos, j’ai l’impression qu’elles datent d’un voyage fait il y a trèèèès longtemps !
– L’appareil est très petit et extrêmement léger ! Il s’emporte partout facilement ce qui est appréciable.
Les moins :
– le viseur est vraiment pas terrible. Personnellement je ne vois quasiment rien à l’intérieur. Je fais donc mes cadrages un peu au pifomètre. En plus, il faut avoir en tête que le viseur étant plus haut que l’objectif, la photographie prise ne correspond pas exactement à ce que l’on voit. Il faut donc penser au décalage en se plaçant volontairement un peu au dessus de ce que l’on cherche à photographier. Comme dans mon cas j’ai surtout testé la photo de paysage le décalage est assez léger. Attention surtout si vous faites des portraits.
– la fragilité de l’appareil : ça reste un appareil tout en plastique qu’il faut manier avec précaution. Je ne miserais pas grand chose sur son étanchéité donc je ne l’ai pas sorti du sac les jours de pluie. Je l’ai toujours manié avec précaution afin de ne pas casser des pièces à l’intérieur. Au vu des retours lus sur internet, il faut vraiment y aller doucement avec la molette pour avancer la pellicule. Ne surtout JAMAIS forcer au risque de la casser.
Conclusion :
Je remporterais ce petit appareil photo avec moi lors de mes prochains voyages. Sa petite taille en fait un compagnon discret. Bien sur, je ne lâcherais mon réflexe pour rien au monde ! Il sera toujours un petit complément pour avoir une « surprise » à l’arrivée.
Et vous, avez vous envie de vous remettre à l’argentique ?
9 Comments
Marie-Charlotte
14 novembre 2014 at 12:54Tes photos sont vraiment chouettes 🙂 Moi j’ai utilisé une pellicule ISO 200 pour les USA et c’était pas mal non plus. Mais j’essaierai la prochaine fois avec une 400 parce que parfois je trouvais les photos un peu trop surexposées. A bientôt !
Voyager en photos
15 novembre 2014 at 16:08Merci beaucoup !
Aux USA je pense que tu devais avoir beaucoup de luminosité donc l’ISO 200 était bien adapté ! Si tu avais utilisé du 400 comme la pellicule est plus sensible, tes photos auraient sans doute été encore plus surexposées.
En Turquie nous avons eu du beau temps mais pas exceptionnel non plus dans le 400 était plus stratégique.
Après il faut bien penser à utiliser le mode Soleil/Nuage (j’avoue que parfois j’oubliais un peu de changer les réglages entre 2 journées et ça se voit un peu au développement…)
LaRoux
15 novembre 2014 at 10:02Beau rendu ! 🙂
Le mien est poussiéreux & n’a pas servi depuis trois ans .. Je pense que le boîtier à un problème parce que sur 4 pellicules je n’en ai eu qu’une potable, les autres étaient toutes noires …-/
Voyager en photos
15 novembre 2014 at 16:03Merci !
Pour ton cas, est ce tu as pris des pellicules assez sensibles pour ton besoin ? Les photos du Diana Mini sont vites sombres c’est pourquoi j’ai vraiment essayé de limiter son utilisation à des journées ensoleillées.
Après c’est possible qu’il est un problème, il ne m’a pas l’air très solide alors il doit pouvoir vite se casser :/
100driiine
12 décembre 2017 at 12:19J’en ai un aussi (ou plutôt plusieurs Lomo et Pola) que j’adore. Mais je viens de casser mon Diana et je dois le remplacer… C’est vraiment chouette comme rendu et les souvenirs n’en sont que meilleurs avec ce type de photo 😉
Bonne semaine !
Mathilde
17 décembre 2017 at 19:30Oui c’est vrai que c’est sympa, ca permet de faire des photos originales ! Après, l’inconvénient est qu’il faut se motiver pour aller faire développer les pellicules, j’ai toujours pas développé mes photos du Japon de l’année dernière, il y a un peu de l’abus lol
Julia Sferruggia
29 mars 2021 at 10:48Bonjour,
Je voulais savoir où vous aviez été pour les faire développer ainsi que le prix.
Merci d’avance et bonne journée !
Mathilde
31 mars 2021 at 15:03Je faisais développer mes pellicules à la boutique Lomography dans le Marais là où j’avais acheté l’appareil photo mais ca fait plusieurs années que j’ai pas utilisé l’appareil (c’est pas très pratique de devoir aller à paris juste pour donner la pellicule et la récupérer). Ca coutait environ 12-15€ le développement de mémoire mais cela a peut-être augmenter.
Elsa
17 février 2024 at 16:31Bonjour, comment savez-vous que vous avez assez avancé la pellicule pour passer à la photo suivante ? y a t il un déclic?
merci