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6 romans pour se plonger dans l’atmosphère du Japon

romans japonais

Avant, pendant et après un voyage, j’aime me plonger dans l’ambiance du pays grâce aux livres. Cela me permet de me plonger dans l’ambiance avant, puis de prolonger mes souvenirs après. Pour le Japon, je n’ai pas changé mes bonnes habitudes. J’avais chargé ma liseuse à bloc avant de partir, avec de la littérature japonaise, bien sûr mais également des livres d’auteurs étrangers sur le Japon (c’est intéressant aussi de voir le regard extérieur porté sur un pays).

Le Pavillon d’or – Yukio Mishima

Le Pavillon d’or raconte l’histoire de l’incendie du plus célèbre temple de Kyoto en juillet 1950 par un jeune moine bègue, réservé et taciturne. Dans son livre, Mishima établit le mobile d’un crime qui ébranla le Japon. Ce moine un peu fou, mais pourvu d’un ego démesuré et tyrannique qui le pousse à croire à sa mission tragique et exemplaire : atteindre le « cœur même du mal » et anéantir le sacré d’entre les sacrés par un acte de « pure abolition ». En arrière-plan, l’auteur livre sa vision philosophique du Beau absolu.

Mon avis

Yukio Mishima est l’un des auteurs japonais les plus connus et reconnus. J’étais particulièrement intéressée par cette histoire puisqu’elle s’inspirait d’un fait divers important de l’histoire du Japon et d’un monument que j’avais eu la chance d’admirer lors de mon premier voyage au Japon. Hélas, je n’ai pas du tout accroché au style très littéraire de l’auteur. Je n’ai pas réussi à rentrer dans le livre, je le regrette car je me dis que je suis sans doute passée à côté de quelque chose. J’ai tenu 3 chapitres avant d’abandonner. Il faut dire que j’ai essayé de le lire dans le métro, et ce type de roman nécessite de la concentration…

Les Années douces – Hiromi Kawakami

Les Années Douces raconte l’histoire de la rencontre fortuite de Tsukiko et son ancien professeur de japonais, dans le café où elle va boire un verre tous les soirs après son travail. Et c’est insensiblement, presque à leur cœur défendant, qu’au fil des rencontres les liens se resserrent entre eux. La cueillette des champignons. Les poussins achetés au marché. La fête des fleurs. Les vingt-deux étoiles d’une nuit d’automne…

Mon avis

C’est un livre au rythme lent. J’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, mais au fil des chapitres, qui sont presque autant de nouvelles mettant en scène nos deux personnages principaux, j’ai peu à peu, presque imperceptiblement, commencé à m’attacher à eux.

Il n’y a pas vraiment d’histoire à proprement, il s’agit plus de tranches de vie, du quotidien, du banal,– avec le saké comme fil conducteur – et une petite touche de poésie qui rend le livre attachant.

Je reviendrais avec la pluie – Takuji Ichikawa

En 2003, plus de trois millions de lecteurs japonais tombent amoureux du livre de Takuji Ichikawa Je reviendrai avec la pluie, dans lequel l’auteur défend une vision idéalisée de l’amour.. Suite à son immense succès, le livre a inspiré un film et une série télé encensés par la critique, ainsi qu’un manga sacré best-seller.

Résumé :

Depuis la mort de sa femme Mio, Takumi vit seul avec son fils Yûji, âgé de six ans. Il gère le quotidien et l’éducation de son fils du mieux qu’il peut. Une seule chose le fait tenir, la promesse faite par Mio qu’elle reviendrait avec la pluie. Le premier jour de la saison humide, cette promesse se réalise. Durant six semaines, le temps se suspend pour Mio et Takumi.

Mon avis

Il s’agit là d’un livre assez étrange, mélangeant le surnaturel, du fait du retour de Mio la mère disparue un an auparavant, et la banalité du quotidien : la vie au quotidien d’une famille, avec toutes les tâches ménagères que cela implique. J’ai été surprise, m’attendant à ce que les personnages se réveillent, réalisant que tout cela n’était qu’un rêve. Il faut pourtant accepter la part de magie du livre.

J’ai été vraiment touchée et émue par cette histoire, qui fait beaucoup réfléchir sur la question du deuil.

La tombe des lucioles – Akiyuki Nosaka

Avant de devenir le célèbre dessin animé de Takahata Isao, La Tombe des Lucioles est une œuvre magnifique et poignante de l’écrivain Nosaka Akiyuki. L’histoire d’un frère et d’une sœur qui s’aiment et vagabondent dans l’enfer des incendies tandis que la guerre fait rage ; une histoire qui est celle que Nosaka vécut lui-même, âgé de quatorze ans, en juin 1945. Mais Nosaka, c’est aussi un style inimitable, une écriture luxuriante que l’on reconnaît d’abord à son brassage de toutes sortes de voix et de langues. Une prose étonnante, ample, longue, qui réussit à, concentrer en une seule phrase des couleurs, odeurs et dialogues, secouée de mots d’argot, d’expressions crues, d’images quasi insoutenables, qui trouvent ici une beauté poétique et nouvelle.

Mon avis

Je suis en train de terminer ce livre terriblement tragique, qui met en lumière les horreurs de la guerre. Ce livre est si terrible, que j’ai également beaucoup de mal à le lire dans les transports. J’avais été profondément marquée par le film d’animation de Takahata, mais je pense que je le serais encore plus par le livre.

Certaines n’avaient jamais vu la mer – Julie Otsuka

Ces Japonaises ont tout abandonné au début du XXe siècle pour épouser aux États-Unis, sur la foi d’un portrait, un inconnu. Celui dont elles ont tant rêvé, qui va tant les décevoir. Chœur vibrant, leurs voix s’élèvent pour raconter l’exil : la nuit de noces, les journées aux champs, la langue revêche, l’humiliation, les joies aussi. Puis le silence de la guerre. Et l’oubli.

Le livre Certaines n’avaient jamais vu la mer a été récompensé en 2012 par le prix Fémina.

Mon avis

Julie Otsuka aborde dans son livre une tranche de l’histoire du Japon qui m’était totalement inconnue. L’écriture est originale et très poétique. Avec l’utilisation du « nous », le récit m’a fait penser à un chant polyphonique de dizaines, centaines femmes japonaises, déclinant au long des chapitres (la traversée du Pacifique, la première nuit, les enfants…) les situations différentes, – mais presque toujours difficiles, qu’ont rencontré ses femmes en faisant le choix de l’exil vers les Etats-Unis, à la rencontre d’un mari qu’elles avaient vu uniquement en photo.

Le clan des Otori – Lian Hearn

Le Clan des Otori est une série de cinq romans écrits par Lian Hearn, une autrice australienne,  se déroulant dans un Japon féodal imaginaire. Cette épopée nous raconte l’histoire de Takeo, un jeune homme orphelin, et sa lutte pour venger son père adoptif, échapper à l’héritage de son père biologique et retrouver l’amour de sa vie au travers d’énormes enjeux et de terribles batailles mêlant des dizaines de seigneurs et des milliers de guerriers.

Dans le Tome I, Le Silence du Rossignol, le jeune Takeo grandit au sein d’une communauté paisible qui condamne la violence. Mais celle-ci est massacrée par les hommes d’Iida, chef du clan des Tohan. Takeo, sauvé par sire Shigeru, du Clan des Otori, se trouve plongé au cœur de luttes sanglantes entre les seigneurs de la guerre.

Mon avis

Cette série de livre destinée en premier lieu à un public adolescent, plutôt masculin. Néanmoins, il peut plaire également aux adultes. Pour le moment, je n’ai lu que le premier tome. Ce genre de livre plaira à ceux qui aiment les grandes fresques historiques, et un peu fantastiques. Il s’agit en effet d’une libre interprétation de l’histoire et des traditions japonaises, parsemée de quelques grains de magie et de fantastiques. Personnellement, je n’ai pas été emballée plus que cela, un peu trop de combat et de luttes de pouvoir pour moi. Je ne sais pas encore si je lirais la suite.

Ces livres ne sont que les premiers d’une longue série. Je souhaite continuer sur ma lancée, de découvrir l’œuvre de Natsume Sōseki, Haruki Murakami et bien d’autres. N’hésitez pas à me recommander des livres que vous avez aimé dans les commentaires et partager votre avis sur les livres présentés ici si vous en avez lu !

2 Comments

  • Reply
    Silvana
    7 juin 2017 at 21:30

    Bonsoir, je viens de tomber sur vos conseils de lecture ( le voyage au Japon n’est encore qu’un projet pour l’an prochain -20 ans de mariage) , si vous avez l’occasion de lire « le fil à recoudre les âmes » n’hésitez pas.
    ce livre raconte la vie des Japonais aux Usa durant la seconde guerre mondiale et fait un lien avec Hiroshima et ses suites, passionnant, éprouvant, émouvant, il est merveilleusement bien écrit et dévoile un pan de l’histoire méconnu. Merci pour les titres de livre ( j’ai lu déjà lu le Mishima et Nosaka mais les autres me tendent les bras)

    • Reply
      Mathilde
      11 juin 2017 at 16:24

      Merci beaucoup pour le conseil de lecture ! ce livre m’a l’air vraiment passionnant ! je vais voir si je peux le trouver !

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